Cancer de l’ovaire

Définition

Définition

Le cancer de l'ovaire est essentiellement un adénocarcinome, c'est-à-dire une tumeur maligne, qui se développe sur les tissus muqueux, ou glandulaires, de cet organe.

Classification

Les équipes spécialisées en gynécologie obstétrique, ont découvert deux gènes :

  •  BRCA1.
  •  BRCA2.

Symptômes

Symptômes

Ils varient selon le degré d'atteinte cancéreuse :

  • Douleurs abdominales et pelviennes (siégeant dans le bassin).
  • Anorexie (manque d'appétit).
  • Anémie.
  • Métrorragie (hémorragies de l'utérus).
  • Pleurésie (inflammation des membranes de recouvrement, et de protection, de certains organes, les plèvres).
  • Ascite (accumulation de liquide à l'intérieur de l'abdomen).
  • Métastases (cancer à distance du foyer d'origine), au niveau du bassin, du foie, des plèvres et de l'abdomen.
  • Amaigrissement et fatigue.

Physiopathologie

Dans la majorité des cas (c'est-à-dire environ dans 90 % des cas), le cancer de l'ovaire (qui touche les deux ovaires, dans un cas sur trois) est un carcinome épithélial.

On distingue quatre stades en anatomie pathologique pour le cancer de l'ovaire :

  • Stade I : les lésions de l'ovaire, apparaissent d'un côté, ou des deux côtés, sans être accompagnées d'extensions visibles à l'oeil nu.
  • Stades II : les lésions sont étendues à l'ensemble du pelvis (bassin).
  • Stade III : les lésions ne dépassent pas le péritoine au-delà du bassin ,y compris la capsule du foie, et les ganglions de la région.
  • Stade IV : extension de la tumeur à distance de l'ovaire, c'est-à-dire en dehors du péritoine. Les ganglions de l'aine, les ganglions sus-claviculaires ainsi que les métastases hépatiques font partie de ce stade.

Épidémiologie

Le cancer de l'ovaire se situe au quatrième rang des cancers de l'appareil gynécologique féminin.

Son incidence maximale, se situe aux alentours de l'âge de 60 ans (donc après la ménopause), et touche environ 1 femme sur 70.

Il représente la cinquième cause de décès.

Examen médical

Examen physique

Parfois,  on découvre un ovaire volumineux, grâce au toucher vaginal.

Labo

  • Le dosage de l'antigène CA 125, dont les normes se situent autour de 35 unités par millilitre, et le dosage de l'antigène CA 72-4, dont les normes se situent autour de 6 unités par millilitre, permettent de surveiller l'évolution du cancer de l'ovaire sous traitement. Néanmoins, ils ne permettent pas de déceler un cancer de l'ovaire.
  • L'antigène CA 125 et l'antigène CA 72-4 sont des marqueurs tumoraux appelés ainsi car, présents dans le sang, ils témoignent des métastases survenant à l'intérieur du bassin, ou disséminées vers le foie entre autres.
  • La biopsie ovarienne est quelquefois utilisée pour orienter le diagnostic.

Examen complémentaire

  • La coelioscopie ou la laparoscopie mettent en évidence un gros ovaire.
  • L'échographie transvaginale permet de faire la distinction, entre les kystes qui contiennent un liquide, et les tumeurs solides de l'ovaire. Cet examen est également utilisé comme dépistage.
  • L'IRM avec injection de produit de contraste, donne les mêmes résultats que l'échographie, qui combine l'analyse morphologique, et celle du doppler couleur.

Cause

Cause

  • L'hérédité et l'âge, semblent jouer un rôle important puisque dans 1 cas sur 10, on retrouve des facteurs héréditaires. En effet, relativement fréquemment, il est possible, grâce à l'interrogatoire, de retrouver une soeur, une mère, voire une fille, ayant eu un cancer de l'ovaire dans la famille de la patiente présentant cette affection.
  • D'autre part, les patientes âgées de plus 60 ans, et n'ayant pas eu de contraception orale, semblent plus souvent concernées par cette affection.
  • Le cancer de l'ovaire semble plus fréquent dans certaines ethnies, et plus particulièrement chez les juives ashkénazes.
  • Enfin, certains médicaments, et plus particulièrement les inducteurs de l'ovulation, semblent augmenter le risque d'avoir un cancer de l'ovaire.

Traitement

Traitement

Il est variable selon le stade de la tumeur.

Il associe :

Les molécules utilisées peuvent être le paclitaxel, associé au carboplatine. 

En cas de rechute précoce, les molécules utilisées sont le topotécan et l'étoposide.

En cas de tumeurs avancées, accompagnées de métastases dépassant le péritoine, on constate une résistance au bout d'un an à un an et demi de traitement par chimiothérapie, qui améliore néanmoins les résultats au début.

Chez quelques patientes, des hormones sont rajoutées au traitement. Elles permettent de combattre les carences liées à l'ablation de l'ovaire.

Évolution

Évolution

Il y a encore une vingtaine d'années, la survie moyenne des femmes présentant un cancer de l'ovaire, dont le diagnostic précoce est difficile (à cause de la pauvreté et de la nature vague des symptômes), était très courte (une année après le diagnostic).

En 2005, la survie est passée à trois ans et parfois plus, à condition que le diagnostic ne soit pas posé trop tardivement.

Quand celui-ci est fait très précocement, la survie au bout de cinq ans augmente jusqu'à 90 %.

Complications

Le diagnostic tardif du cancer de l'ovaire aboutit à un pronostic défavorable.

Cette affection nécessite une surveillance régulière tous les ans, de façon à permettre son dépistage, et donc un traitement rapide.

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