Blocage

Définition

Définition

Immobilisation le plus souvent douloureuse (pas dans tous les cas) s’accompagnant d’une incapacité quasi totale à réaliser un mouvement volontaire.

Généralités

Le blocage, survenant le plus souvent brutalement, correspond à une immobilisation qui ne dure pas et qui récidive généralement.

Symptômes

Physiopathologie

Le mécanisme du blocage est directement dépendant de sa cause.

Cause

Cause

Les causes du blocage sont nombreuses.

Le plus souvent il est le résultat de lésion du cartilage recouvrant les surfaces d’une articulation, empêchant le glissement des surfaces articulaires les unes contre les autres. Il peut s’agir également d’un déficit de sécrétion de liquide synovial ou d’une altération de celui-ci.

Certains blocages articulaires sont le résultat, comme pour le genou par exemple, d’une lésion d’un ménisque ou de la présence d’un corps étranger à l’intérieur de la cavité de l’articulation.

Les lombalgies (douleur du rachis lombaire) sont quelquefois dues à un « blocage» de ce segment de la colonne vertébrale situé entre le bassin et le thorax. Le diagnostic est facilement mis en évidence grâce à l’examen clinique du patient qui présente une raideur de cette zone s’accompagnant d’autre part de douleurs avec ou sans irradiation dans les membres inférieurs. Les capacités cinétiques du patient c’est-à-dire quand on demande à celui-ci de se pencher en avant ou sur le côté, voire en arrière, sont diminuées.

Le blocage fait quelquefois suite à un dysfonctionnement (mauvais fonctionnement) musculaire lui-même résultat d’un mauvais fonctionnement de l’appareil neurologique (lésion extrapyramidale généralement sous corticale). Il s’agit en quelque sorte d’une augmentation exagérée et permanente du tonus musculaire (tension musculaire) d’un muscle au repos. Cette affection est quelquefois due à une maladie neurologique (tumeur, problème vasculaire, transformation progressive du tissu nerveux en un tissu inerte). Le blocage musculaire survient également parfois chez un patient atteint de maladie de Parkinson. Il est dans ce cas le plus souvent lié aux fluctuations de la quantité de dopamine dans le sang.

Traitement

Traitement

Le traitement d’un blocage dépend de son étiologie (sa cause).

S’il s’agit d’un corps étranger situé à l’intérieur d’une articulation il est nécessaire de retirer (chirurgicalement sous arthroscopie) celui-ci. C’est le plus souvent le cas d’un fragment de ménisque ou d’un fragment d’épine calcifié (bec de perroquet).

Le blocage lombaire, quand il n’existe pas de hernie discale, est du ressort de l’ostéopathie ou de la médecine rééducative. Les manoeuvres, dans ce cas, doivent être exécutées en douceur de façon à ne pas aggraver la lésion et uniquement dans un contexte de diagnostic de certitude (I.R.M., scanner, échographie).

Un blocage musculaire lié à un dysfonctionnement neurologique fait appel, selon la cause, à un traitement neurologique. En cas de déficit en lévodopa (maladie de Parkinson) le traitement doit être adapté au patient.

Évolution

Complications

Dans certains cas un patient présente des troubles moteurs se caractérisant par la présence d’une raideur et d’une mobilisation des membres quasiment impossible et quelquefois douloureuse. Il s’agit d’une variété de spasme des muscles entraînant un blocage musculaire pour lequel il est quelquefois nécessaire d’injecter des substances médicamenteuses directement à l’intérieur de la colonne vertébrale (par exemple baclofène), il s’agit d’injection intrathécale. Ces injections donnent le plus souvent la possibilité au patient de pouvoir effectuer à nouveau des mouvements.

Les spasticités généralisées sont des sortes de blocage lié à un dysfonctionnement du système pyramidal faisant suite à une lésion du système nerveux central (blessure de la moelle épinière entre autres, hémiplégie, traumatisme crânien, sclérose en plaques etc.). Le faisceau pyramidal est une voie nerveuse principale appartenant au système nerveux central (encéphale et moelle épinière). Il est constitué d’un groupement de fibres nerveuses possédant un trajet commun, et destinées à transporter les messages moteurs volontaires (influx nerveux permettant d’obtenir un mouvement, contrairement aux messages destinés à la perception des sensations). Il relie les cellules nerveuses de forme pyramidale contenues dans l’écorce cérébrale (substance grise du cerveau) à d’autres cellules nerveuses contenues dans la moelle épinière.