Avion (précautions et contre-indications du voyage en)

Définition

Définition

Les précautions et les contre-indications du voyage en avion sont relativement nombreuses et généralement peu connues du grand public.

Sur le plan biologique, il est nécessaire de savoir que le voyage aérien est déconseillé quand le taux d’hémoglobine est inférieur à 8,5 g pour 100 ml. En ce qui concerne la drépanocytose (voir ce terme) le voyage en avion est totalement contre-indiqué. En cas d’anémie ou en cas de maladie sanguine également. Les malades souffrant de la maladie des hématies falciformes ne doivent pas prendre l’avion non plus.

Le grand âge n’est pas une contre-indication à voyager en avion. Néanmoins le vol estdéconseillé pour les enfants de moins d’une semaine. Les voyages aériens occasionnent des changements d’horaires et perturbe le rythme nycthéméral. Ils nécessitent de ce fait une période d’adaptation. Celle-ci est d’autant plus difficile que l’âge est avancé.

Les patients anxieux ou particulièrement inquiets ont le plus souvent besoin d’être accompagnés. Certains d’entre eux devant même prendre un anxiolytique avant et pendant le vol.

Le volume des matières fécales, chez les patients qui ont été colostomisés, à cause de la présence de gaz dans les les excréments, devront prévoir des sacs plus volumineux ou plus nombreux.

Les personnes concernées par une rhinite vasomotrice ou une rhinite allergique doivent prévoir quelques instillations avant le vol et durant le vol afin de favoriser le décongestionnement nasal. Il en est de même des individus souffrant de barotite ou de barosinusite. Les patients souffrant d’otite ne doivent pas prendre l’avion surtout s’il y a des signes de non perméabilité des orifices des sinus ou encore une infection aiguë otorhinolaryngologique.

En cas de grossesse le vol est déconseillé durant le dernier mois de la grossesse. Certaines compagnies interdisent même les vols pour les femmes enceintes après la 35e et la 36e semaine de grossesse. De façon générale, durant le vol, il est recommandé aux femmes enceintes, surtout quand celui-ci est long, de marcher toutes les heures. En effet, il existe un risque de survenue de thrombophlébite. Les ceintures de sécurité seront attachées au niveau des cuisses.

Étant donné que dans l’avion, l’air est particulièrement sec, il est nécessaire de boire régulièrement et suffisamment et surtout des boissons non alcoolisées. En effet, l’alcool facilitant l’émission d’urine (diurèse) cette substance est formellement contre-indiquée. D’autre part, chez les patients souffrant de lithiase rénale, la réhydratation est très importante. Il en est de même des patients atteints de thrombophlébite.

Le port des lentilles de contact est déconseillé durant le vol. En effet, étant donné la sécheresse de l’air dans l’appareil, les lentilles doivent être soit régulièrement réhydratées soit retirées.

Les patients souffrant de maladies cardio-vasculaires risquent, à cause de la pressurisation des jets qui permet de maintenir une pression constante dans la cabine (28 % de la pression inspiratoire en oxygène en moins), doivent en tenir compte. Les patients souffrant d’insuffisance cardiaque sont susceptibles de s’aggravés à l’instar de  ceux souffrant d’angor (angine de poitrine). Dans ces conditions, une insuffisance cardiaque doit contre-indiquer un vol en avion en. Il en est de même de l’angor et de l’infarctus du myocarde compliqué. En cas d’insuffisance cardiaque grave même si celle-ci est stabilisée, il est quelquefois nécessaire d’administrer de l’oxygène durant le vol.
Les patients venant d’être opérés d’un problème coronarien ne doivent pas voyager durant un mois et demi après l’intervention. Enfin, les individus souffrant de cardiopathie congénitale cyanogène ne sont pas autorisés à voler non plus. Des individus porteurs de stimulateurs cardiaques sont susceptibles de déclencher les systèmes de sécurité et de surveillance. D’autre part ces systèmes eux-mêmes peuvent influencer les appareils portés par les patients souffrant de maladies cardiaques. Enfin, les patients doivent porter sur eux une attestation médicale qui certifie la présence d’un stimulateur. Ils doivent bien entendu en informer le personnel. Toujours dans le domaine cardio-vasculaire plus les vols sont longs plus le risque de voir survenir des maladies thrombo-emboliques est important. Secondairement le risque de survenue d’embolies pulmonaires également. En effet, l’incidence de l’embolie pulmonaire est environ de l’ordre de 1,5 patients par million pour les voyages qui dépassent 5000 km et de 0,01 cas par million pour les voyages de moins de 5000 km. L’apport liquidien (sans alcool) ainsi que l’exécution de mouvement des jambes, marche, petite gymnastique, toutes les demi-heures et toutes les heures préviennent la survenue de thrombose veineuse superficielles ou profondes appelées également syndrome de la classe touristique. La mobilisation du diaphragme par une respiration profonde et efficace, de temps à autres, ainsi que l’éviction de l’alcool et du tabac sont également des facteurs susceptibles de diminuer la survenue de telles pathologies circulatoires. Enfin le port de bas élastique durant le voyage est conseillé chez certains patients.

Les individus qui ont des systèmes d’implantation de médicaments dans leur corps ne doivent pas prendre l’avion ou bien être convenablement renseignés. En effet, le vol est contre-indiqué en raison du danger d’augmentation de la dose qui est distribuée surtout s’il y a de l’air dans le réservoir de distribution du médicament qui est implanté.

Les patients venant d’être opérés surtout de fracture ne sont pas refusés par les compagnies aériennes. Le problème posé est celui de la place prise par le blessés à l’intérieur de l’avion. Néanmoins les opérés qui ont subi laparotomie ou une thoracotomie (intervention sur l’abdomen et le thorax) ne voyagent pas en avion avant à peu près 10 jours.

Certaines maladies pulmonaires contrindiquent le voyage en avion. Il en est ainsi du pneumothorax, car il existe un danger d’asphyxie par expansion du gaz intérieur des plèvres, de l’asthme, de la bronchite chronique sévère, de l’emphysème , des kystes pulmonaires et de la bronchopneumopathie chronique obstructive qui nécessite quelquefois l’administration d’oxygène durant le vol. Les patients souffrant d’asthme chronique doivent éventuellement augmenter leur dose de médicaments et en particulier de corticoïde avant le voyage.

Les patients souffrant de diabète nécessitant de l’insuline pour être équilibrés (insulinodépendants) doivent nécessairement adapter leur dose d’insuline avant et durant le vol si nécessaire (surtout quand celui-ci est long).