Arrêt cardiaque

Définition

Définition

L'arrêt cardiaque, appelé généralement arrêt cardio-vasculaire, est la cessation irréversible d'une activité cardiaque habituellement normale donc efficace, arrêt spontané, aboutissant à une interruption de la perfusion des organes vitaux du corps. Le terme perfusion, qui prend ici tout son sens, signifie arrivée, pénétration du sang dans l'organe. En un mot, l'efficience (faculté de produire un effet : efficacité) circulatoire est mise en défaut après un arrêt cardiaque.

Un arrêt cardiocirculatoire est le plus souvent dû à une cardiopathie ischémique comme un infarctus du myocarde ou une angine de poitrine grave. Toute atteinte cardiaque supposée retentir sur l'efficacité de la pompe cardiaque en tant que telle est susceptible d'aboutir à un arrêt cardio-circulatoire.

Il existe des causes directes dont les plus fréquentes sont :

  • La fibrillation ventriculaire se traduisant par une anarchie des contractions cardiaques.
  • L'asystolie c'est-à-dire l'absence d'activité électrique cardiaque aboutissant à la capacité pour le coeur de se contracter.
  • La dissociation électromécanique autrement dit la singularisation ou séparation de l'activité électrique qui persiste mais dont l'efficacité sur la circulation est nulle.
  • Une bradycardie extrême (baisse du nombre des battements cardiaques par minute : c'est-à-dire du rythme cardiaque).
  • Une tachycardie c'est-à-dire une accélération du rythme cardiaque parfois très importante susceptible de dépasser 200 battements par minute.
  • Une perturbation importante de la circulation générale comme cela peut survenir au cours d'une hémorragie importante diminuant la quantité de sang circulant ce qui a un impact sur la pompe cardiaque.
  • Une embolie pulmonaire est également une cause de bouleversement important de la circulation générale.

Toutes les pathologies qui viennent d'être cité ont des conséquences sur le coeur entraînant une inefficacité cardiocirculatoire et au final une anoxie générale c'est-à-dire une insuffisance ou un arrêt de l'apport de l'oxygène aux organes ayant pour conséquence la survenue de risque de lésions cérébrales rapidement irréversibles si l'ischémie dépasse trois minutes.

Les symptômes, qui témoignent de l'inefficacité cardiocirculatoire, présentés par un patient souffrant d'arrêt cardiaque ou cardiovasculaire sont deux.
Une perte de conscience et un arrêt de la commande de l'appareil respiratoire survenant au bout d'une vingtaine de secondes, parfois moins.
Des convulsions au départ du processus d'arrêt cardiaque.
Une perte d'urine.
Une disparition des pouls mise en évidence par la palpation des faces latérales du cou où passent les carotides qui sont unes des artères irriguant le cerveau.
Un arrêt des battements artériels (pouls) concernant l'artère fémorale au niveau de l'aine.
La disparition des mouvements respiratoires qui sont quelquefois remplacés par des secousses respiratoires intermittentes (gasp) inefficaces.
Un comas de la cyanose (coloration bleue violette) des lèvres, de la peau et des oreilles ce qui traduit l'anoxie du tissu.
La mydriase correspondant la dilatation des pupilles, survenant un peu plus tard et traduisant le retentissement de l'absence de la circulation au niveau du cerveau.

Il est préférable de parler de prise en charge plutôt que de traitement dans ces conditions. Dès que l'on constate un arrêt cardiocirculatoire il est nécessaire de pratiquer des manoeuvres de réanimation.
En premier lieu il faut libérer les voies aériennes (en retirant un dentier, enlevant une cravate, ouvrir le bouton de chemise, mettre le torse à nu, etc. Voir urgence-premier secours.
La respiration artificielle par le bouche à bouche et maintenant contre-indiquée en raison du risque de sida.
Il faut restaurer l'activité circulatoire, gestes particulièrement importants, en effectuant un massage cardiaque externe.

Le patient est ensuite pris en charge par des services spécialisés (SAMU : 15 et POMPIERS : 18) qui auront été prévenu et qui pratiqueront une réanimation en posant une perfusion au patient et en pratiquant une stimulation électrique cardiaque associée à une ventilation artificielle après intubation trachéale.
Cette réanimation est poursuivie jusqu'à la récupération du malade qui est placé en milieu spécialisé, le plus souvent au service de réanimation à l'hôpital.
La reprise du pouls fémoral est le témoin de la reprise de la circulation cardiocirculatoire.

Le pronostic de l'arrêt cardiocirculatoire est dépendant de la rapidité d'action des premiers secours et essentiellement du premier massage cardiaque. En effet, il s'agit d'une urgence étant donnée l'arrêt de la circulation cérébrale pour laquelle la prise en charge durant les premières minutes est primordiale. Il serait souhaitable que chacun d'entre nous, sans appartenir forcément au corps médical, connaisse quelques manoeuvres simples pouvant venir à bout d'un arrêt cardiocirculatoire (massage cardiaque entre autres) ceci en tenant compte que les équipes d'urgences ne peuvent pas arriver en moins de trois minutes sur les lieux du drame, même si elles sont prévenues très rapidement et même en faisant preuve d'une extrême célérité (promptitude et diligence).