Aphasie de conduction

Définition

Définition

L’aphasie de conduction, appelée à galement aphasie centrale de Goldstein (1948), aphasie motrice afférente, aphasie de conduction afférente et efférente, a été proposé pour la première fois des 1874 par Wernicke. Pour ce neurologue, spécialisé en aphasiologie (spécialiste médical des aphasies, généralement un neurologue ou un neuropsychologue, voire un psychologue), l’aphasie de conduction était le résultat d’une interruption de la connexion entre le cortex temporal et le cortex frontal. Par la suite cette hypothèse a été reprise. L’aphasie de conduction représente environ 10 à 15 % de l’ensemble des aphasies.

L’aphasie de conduction se caractérise par un langage spontané  et fluent c’est-à-dire que le patient émet un nombre de mots proche de 90 en une minute, ce qui est normal néanmoins la fluence, au cours de l’aphasie de conduction, est moindre que celle de l’aphasie de Wernicke et plus que celle de l’aphasie de Broca.

L’autre caractéristique de l’aphasie de conduction est sa richesse en paraphasies.

La longueur des phrases est légèrement réduite et le discours est entrecoupé d’hésitations ce qui traduit les tentatives de correction par le patient lui-même, ce que les spécialistes en neurologie et en neuropsychologie appellent une conduite d’approche phonémique.

Les patients concernés par ce type d’aphasie sont parfaitement conscients de leurs problématique aphasiologique.

La dénomination est perturbée par des paraphasies phonémiques et plus rarement sémantiques. Il en est de même pour la répétition.

L’aphasie de conduction existe soit d’emblée soit elle fait partie de l’évolution d’une aphasie de Wernicke.

Les symptômes neurologiques sont une hémihypoesthésie quelquefois suivie d’un syndrome douloureux, une hémianopsie et une apraxie idéomotrice.

Le pronostic de l’aphasie de conduction est favorable.