Antiarythmique

Définition

Classification

Une classification, celle de Vaughan-Williams, datant de 1970, et fondée sur les effets de ces médicaments sur les cellules composant le myocarde (muscle cardiaque), distingue 4 groupes : 1) Le premier groupe, comportant les anesthésiques, appelés également stabilisateurs de membrane. Ce sous-groupe est lui-même divisé en 3 sous-groupes (Harrison), il contient les molécules (médicaments) · Le sous-groupe a: quinidine, procaïnamide, disopyramide, ajmaline.· Le sous-groupe b: lidocaine, diphényl-hydantoïne, aprindine, méxilétine.· Le sous-groupe c : aprindine, cibenzoline, flécaïne, nadoxodol, propafénone.2) Le 2e groupe comprend la plupart des alpha-bloquants adrénergiques. 3) Le troisième groupe contient les médicaments qui diminuent la sortie cellulaire du potassium : l’amiodarone, le sotalol (un béta bloquant) et le tosylate de brétylium. 4) Le 4e groupe contient certains inhibiteurs calciques comme le vérapamil ou le bépridil.Pour plus de facilité, certains ont préféré classer les antiarythmiques en deux grandes catégories :1) Les antiarythmiques de la première catégorie, qui sont utilisés pour combattre les troubles de l’excitation cardiaque. Ces médicaments présentent l’inconvénient de diminuer la capacité de contraction du coeur et ainsi de ralentir la conduction de l’influx nerveux à l’intérieur des cellules nerveuses composant le myocarde (muscle cardiaque). Les substances (molécules, médicaments) agissant préférentiellement sur les cellules du myocarde, des oreillettes sont :

  • La quinidine
  • Le Vérapamil
  • Le disopyramide
  • L’amiodarone
  • La prénylamine
  • Les médicaments présentant une action préférentiellement sur les ventricules sont :L’ajmaline

  • Le brétylium
  • La lidocaïne
  • La phénytoïne
  • Le procaïnamide
  • 2) Les antiarythmiques de la deuxième catégorie sont utilisés pour traiter les troubles de la formation et de la conduction de l’excitabilité cardiaque. Ces molécules sont :

  • L’atropine
  • Le lactate de sodium
  • Les bêtasympathicomimétiques
  • Étant donné la complexité des troubles du rythme cardiaque, ces différentes molécules ne sont pas toujours aisées à manipuler. En effet, selon les patients et leur susceptibilité individuelle, il existe des risques potentiels induits par une éventuelle action d’un produit sur l’autre.Il est quelquefois utile d’effectuer des dosages sanguins de ces médicaments de façon à préciser la posologie (quantité à prendre)Les antiarythmiques présentent également des effets indésirables dont les plus importants sont :

  • Un bloc de conduction entre les oreillettes et les ventricules
  • Des troubles de la conductibilité du myocarde
  • Chez certains patients, il a été décrit des intoxications aiguës par ce genre de médicaments pouvant être origine de convulsions (essentiellement par utilisation de la lidocaïne, de la propafénone, de la prénylamine, ou de troubles neurosensoriels : diplopie, vertiges, diminution de la perception des sons avec la quinidine)
  • Des troubles de la glycémie : hypoglycémie (diminution du taux de sucre dans le sang) essentiellement avec le disopyramide