Analyses médicales (intérêts)

Définition

Définition

De nombreuses maladies sont mises en évidence grâce à une analyse de laboratoire après un prélèvement d’un tissu de l’organisme, que le malade présente des symptômes ou pas (on dit alors que le patient est asymptomatique). L’intérêt majeur du suivi biologique est la détection précoce et le traitement d’une pathologie. C’est le cas, entre autres, du diabète, d’un cancer de l’utérus, etc… Enfin, les analyses de laboratoire (appelées également analyses biologiques) permettent de suivre l’évolution d’une maladie. Les examens médicaux peuvent également prévenir certains facteurs de risque comme par exemple un excès de cholestérol LDL (« mauvais » cholestérol) dans le sang. Enfin, ces examens sont quelquefois à l’origine d’une investigation (recherche) supplémentaire et approfondie chez un patient, apportant des renseignements supplémentaires en plus de son interrogatoire et de son examen clinique.

Classification

On distingue classiquement les examens médicaux systématiques qui permettent d’orienter le diagnostic, des examens plus spécialisés dont le but est la plupart du temps de poser un diagnostic de certitude et enfin les examens de surveillances qui se pratiquent régulièrement mais dont la fréquence varie avec l’âge et la pathologie du patient.Les examens de laboratoire systématiques se font régulièrement tous les deux à trois ans, sauf chez les individus présentant des symptômes en rapport avec l’émergence d’une nouvelle pathologie. Ces examens systématiques comprennent :

  • La formule numération sanguine (NFS) indiquant le nombre de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes dans le sang.
  • Le dosage de la glycémie (taux de sucre dans le sang)
  • Le profil lipidique (taux de cholestérol total, de LDL cholestérol, de HDL cholestérol, de triglycérides).
  • Le dosage des enzymes hépatiques (SGOT, SGPT) permettant de vérifier le bon fonctionnement du foie.
  • La recherche de virus de l’hépatite B.
  • La recherche du VIH
  • Un ou plusieurs tests pour mettre en évidence un trouble de la coagulation sanguine (taux de prothrombine entre autres).
  • Le dosage de l’urée dans le sang pour contrôler la fonction rénale.
  • Le ionogramme (sodium et potassium essentiellement).
  • Le dosage des PSA : ces éléments constitués d’un glucide et d’une protéine(glycoprotéines) sont sécrétés uniquement par la prostate. L’élévation du taux d’antigène prostatique spécifique (PSA) caractérise les affections de la prostate : prostatite aiguë (inflammation aiguë de la prostate), adénome de la prostate, cancer de la prostate (troisième cancer le plus fréquent chez les hommes).
  • Certains médecins ajoutent systématiquement l’ECBU (étude cytobactériologique des urines) et…
  • La vitesse sédimentation.Les examens de dépistage concernent essentiellement la recherche des pathologies suivantes :
  • Le cancer du côlon particulièrement chez les individus présentant des polypes intestinaux.
  • Dans les familles à risque (antécédents de cancer), un prélèvement est effectué tous les deux ans, voire tous les ans chez certains individus, ce qui permet de mettre évidence une néoformation (cancer) intestinale.
  • Le cancer du col de l’utérus est dépisté tous les 3 ans chez la femme. Le prélèvement est effectué dans les conditions suivantes : à distance des rapports sexuels (environ 48 heures), en dehors des périodes menstruelles, en dehors de thérapeutique locale, en dehors d’infection et parfois après traitement à base d’œstrogènes chez la femme ménopausée.
  • La recherche de sang dans les selles (hémoccult) permet le dépistage d’une anomalie (cancer entre autres) du côlon.
  • Plus récemment, depuis les événements de Tchernobyl, on dose quelquefois la TSH. Il s’agit d’une hormone sécrétée par l’hypophyse et plus particulièrement son lobe antérieur, dont le but est de stimuler le fonctionnement de la glande thyroïde. Son dosage permet de mettre en évidence le dysfonctionnement (mauvais fonctionnement) de la glande thyroïde elle-même.RemarqueLe nombre et la diversification des examens de laboratoire permettent de résoudre certains problèmes cliniques. Néanmoins, ces examens comportent des limites. En effet, il s’agit de données complexes et le plus souvent impersonnelles. Il faut garder à l’esprit le risque de dépenses exagérées et celui d’une mauvaise orientation diagnostique.