Alcool et dopamine

Définition

Définition

La consommation d’alcool quand elle devient chronique (s’étalant dans le temps) et importante, provoque une angoisse et des douleurs du psychisme très importantes aboutissant le plus souvent à une dépression. Ce mécanisme est auto entretenu (entretenu par lui-même) à partir d’une certaine quantité d’alcool dans le sang, c’est-à-dire environ l’équivalent de l’absorption de deux verres de vin à 10 degrés par jour. C’est au cours de la conférence de la 21e matinée de l’institut de recherche scientifique sur les boissons (IREB), consacrée à l’alcool et à l’humeur, que ceci a été dit.Cette petite quantité d’alcool est suffisante pour induire au niveau du cerveau la fabrication de substances appelées les neuromédiateurs du plaisir et plus spécifiquement la dopamine.

Généralités

Un neuromédiateur est une substance (appelée également neurotransmetteur) fabriquée par l’organisme et permettant aux cellules nerveuses (neurones) de transmettre l’influx nerveux (message) entre elles ou entre un neurone et une autre variété de cellules de l’organisme (muscles, glandes). Les neuromédiateurs constituent le langage du système nerveux permettant à chaque neurone de communiquer avec les autres. C’est de cette façon que se fait le traitement de l’information : les messages passent à travers les cellules possédant la capacité de fabriquer ces substances dans l’organisme. La colère, la faim, le sommeil, mais également la pensée, la réflexion sont les résultats de l’action de ces molécules de communication. Les neuromédiateurs sont synthétisés dans les neurones, puis libérés au niveau d’une synapse (zone de jonction avec un deuxième neurone ou une autre cellule de l’organisme). Le neuromédiateur est ensuite fixé sur une autre substance chimique spécifique du neurone, au niveau de la membrane de cette cellule réceptrice sur laquelle il est arrivé. Il agit à ce moment-là comme une clé dans une serrure : la réponse a lieu, la contraction d’un muscle ou le passage d’une sensation douloureuse par exemple.Les chercheurs ont copié les propriétés des neuromédiateurs pour fabriquer des médicaments ayant le même type d’action qu’eux. Quand la molécule composant le médicament a une action comparable au médiateur, on l’appelle agoniste ; dans le cas contraire, elle est antagoniste.La liste des neuromédiateurs est longue (plus de 60 substances). Parmi les plus connus, on peut citer :

  • La dopamine C’est un neuromédiateur appartenant aux catécholamines dont il existe deux autres catégories : l’adrénaline et la noradrénaline.
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  • L’acétylcholine
  • Les endorphines
  • Les enképhalines
  • La sérotonine
  • L’acide gamma-aminobutyrique (GABA)
  • Chaque neuromédiateur correspond à une partie bien précise du système nerveux ainsi qu’à des fonctions particulières, par exemple :

  • Les endorphines ou les enképhalines agissent comme des opiacés ou des euphorisants naturels en réduisant la perception de la douleur
  • L’acétylcholine est un excitateur entre les neurones et les muscles du squelette, mais un ralentisseur du muscle cardiaque.
  • La dopamine est la substance jouant, dans le cerveau, un rôle sur le contrôle des mouvements.La fabrication de la dopamine est assurée par une variété de neurones appelés dopaminergiques, que l’on retrouvent dans :

  • L’hypothalamus (zone centrale du cerveau) qui joue un rôle de régulateur des fonctions de l’organisme (faim, chaud-froid, activité sexuelle etc…).
  • Le locus niger (zone du pédoncule cérébral située dans le mésencéphale ou cerveau moyen), qui est situé entre le cerveau et la moelle épinière. Cette zone intervient dans la régulation des mouvements automatiques
  • Les corps striés (amas de substance grise, noyé dans la substance blanche) qui sont situés dans la partie inférieure des deux hémisphères cérébraux (moitiés de cerveau)