Aiguille

Définition

Définition

Une aiguille est une tige creuse dont la pointe est aiguisée, utilisée pour effectuer des ponctions (prélèvements par aspiration) et des injections (rajouts par pression). Elle peut être montée sur une seringue (du grec : surinx qui signifie conduit long et étroit, en anglais syringe), c’est-à-dire une petite pompe de forme cylindrique en matière plastique. Dans ce cas, elle permet d’injecter un médicament (entre autres) ou de prélever un échantillon de liquide d’un organisme.

Généralités

Le cathéter est également une tige creuse permettant d’injecter et de ponctionner, mais plus longue et plus rigide que l’aiguille.
Le trocart, appelé également trois-quarts, est un instrument dont le but est de pratiquer des ponctions. Comme l’aiguille, il est constitué d’une tige métallique de forme cylindrique et terminée par une pointe triangulaire comportant trois arêtes très coupantes. D’autre part, à la différence de l’aiguille, le trocart est contenu dans une canule ne laissant émerger que la pointe. Une fois la ponction effectuée, la canule reste dans les tissus dans lesquels elle a pénétré, facilitant ainsi l’évacuation du liquide.

L’aiguille présente à l’une de ses deux extrémités un embout adapté de manière standard à toute les seringues. Autrement dit, une même aiguille peut, dans l’ensemble, être montée sur n’importe quelle seringue indépendamment de sa taille, en dehors des seringues très volumineuses.
L’autre extrémité de cette tige creuse est biseautée de façon à permettre une meilleure pénétration dans les tissus au moment de la piqûre.

La piqûre, contrairement à l’idée que se font certains, n’est pas l’aiguille montée sur la seringue mais le geste de la main et du bras dont le but est l’introduction de l’aiguille dans la zone du corps où l’on désire effectuer la ponction ou l’injection.

La seringue est soit une seringue manuelle, c’est-à-dire dont le piston est manipulé par les doigts de la main qui procède à la piqûre, soit électrique c’est-à-dire dont le piston de la seringue est propulsé par l’intermédiaire d’un moteur électrique remplaçant les doigts de la main. Dans ce cas, l’aiguille est munie d’un embout permettant d’adapter une tubulaire de perfusion (goutte à goutte).

Les aiguilles sont en acier inoxydable ou en nickel. Autrefois, elles étaient stérilisables, maintenant elles sont jetables et ne servent donc qu’une seule fois. Vendues par unité ou le plus souvent par boîte de 100, les aiguilles sont présentées dans une sorte de blister individuel qui les protège de l’environnement et de ce fait les maintient stériles.
Parfois, l’aiguille est montée directement sur la seringue, prête à être employée, mais toujours sous protection.
Les aiguilles de mésothérapie sont souvent vendues par boîte de 100, et dans ce cas ne sont pas montées sur la seringue. En pharmacie, elles sont vendues par unité dans un petit sachet de plastique contenant à la fois une aiguille de gros calibre (rose) pour effectuer le mélange médicamenteux que l’on désire injecter au patient et une aiguille de mésothérapie pour effectuer l’injection sous cutanée.

Examen médical

Technique

Il existe un grand nombre de variétés d’aiguilles pour injecter un médicament, en relation directe avec leur taille.La plus petite d’entre elles est l’aiguille de mésothérapie, de couleur grise ou blanche, dont il existe deux longueurs (0,4 et 0,6 mm) pour le même diamètre.

L’aiguille pour injection intradermique est courte (1,5 cm).L’aiguille pour injection sous-cutanée, c’est-à-dire hypodermique, de couleur orange, est un peu plus longue puisqu’elle atteint une longueur de 2,5 à 3 cm.L’aiguille pour injections intraveineuses, de couleur bleue, possède un biseau court et mesure environ 4,5 à 5 centimes de long.

L’aiguille pour injections intramusculaires, de couleur verte, possède un biseau long et mesure de 7 à 10 cm.L’aiguille pour prélèvement des biopsies ou pour effectuer des mélanges médicamenteux mesure environ 10 à 12 cm et est de couleur rose.

Certaines aiguilles servent à effectuer une ponction (prélèvement) et sont alors munies d’un mandrin qu’il est possible de retirer pour prélever ou laisser s’écouler un liquide. Ces aiguilles sont de longueur et de diamètre variables selon le type de ponction que l’on désire effectuer mais présentent toutes un biseau court. D’autres aiguilles sont utilisées pour effectuer des soins ou pour procéder à des examens complémentaires.

Le médecin acupuncteur utilise des aiguilles jetables à usage unique qui ne sont pas creuses. Il en est de même pour l’auriculothérapie qui permet d’obtenir une stimulation de l’oreille par des aiguilles ou par la stimulation électrique.

La curiepuncture (en anglais interstitial irradiation), appelée également radiumpuncture, est le traitement de certains cancers par utilisation d’une aiguille qui contient du radium et que l’on injecte dans la tumeur.

Certaines aiguilles sont utilisées pour obtenir le dermographisme douloureux, appelé également réflexe de Muller, dû à une perturbation de fonctionnement du système nerveux local au niveau de la peau. Il s’agit l’apparition d’une coloration rouge (rubéfaction) de la peau obtenue en traçant à la surface celle-ci une raie avec la pointe d’une aiguille. Le médecin obtient une bande de coloration qui d’autre part est douloureuse. La trace dépasse parfois largement la ligne faite par l’aiguille.

Les aiguilles sont également utilisées en chirurgie pour coudre, c’est-à-dire suturer une plaie ou rapprocher les tissus constituant un organe. Ainsi, l’aiguille de Reverdin est montée sur un manche et possède sur le côté de la pointe une encoche susceptible d’être transformée en trou par une tige métallique mobile.

D’autres variétés d’aiguilles sont utilisées pour effectuer ce que l’on appelle le prick test. Cet anglicisme signifie piqûre d’aiguille, test, épreuve. Il s’agit d’un examen destiné à rechercher une sensibilité particulière appelée hypersensibilité immédiate, sorte de réaction allergique de l’individu. Cette variante de la cuti-réaction est obtenue en piquant la couche superficielle de la peau, c’est-à-dire l’épiderme, à la partie avant (antérieure) de l’avant-bras en utilisant une aiguille dont la pointe est très courte, à travers une goutte de solution contenant des allergènes, autrement dit des substances susceptibles de déterminer une allergie.

La galvanopuncture, appelée également électropuncture, consiste à implanter des aiguilles dans un organe. À travers ces aiguilles, on fait passer une petite quantité de courant électrique continu et sous basse tension. Il s’agit d’une forme d’acupuncture associée à une stimulation électrique.

Les aiguilles servent également à un phénomène électrique. Ainsi, au cours de l’électrocochléogramme (qui consiste à obtenir une courbe enregistrée grâce à l’analyse des phénomènes électriques qui apparaissent dans la cochlée au moment de stimulation sonore : l’électrocochléographie), on utilise des aiguille-électrodes qui permettent de recueillir des potentiels (sorte de petites quantités d’électricité) qui apparaissent dans la cochlée et témoignant du fonctionnement des cellules de Corti et de celles du nerf auditif. Il s’agit là d’un moyen d’explorer les fonctions auditives. La cochlée est l’organe neurosensoriel se trouvant dans le labyrinthe, c’est-à-dire l’oreille interne. Plus précisément, il s’agit de la partie antérieure du labyrinthe osseux. La cochlée contient les cellules neurosensorielles à partir desquelles les vibrations sonores sont transformées en stimuli nerveux (potentiel d’action neurologique) qui seront transmis au cerveau et interprétés comme les sons. Le terme cochléaire désigne ce qui se rapporte à la cochlée et par extension à l’audition. C’est ainsi que l’on parle d’un examen cochléaire pour désigner l’examen de l’audition.

La cytoponction consiste à effectuer un prélèvement en utilisant une seringue munie d’une aiguille très fine. Celle-ci s’effectue au niveau d’un organe ou plus précisément d’un tissu (ensemble de cellules constituant ce tissu). L’échantillon ainsi prélevé est ensuite déposé sur une lame de verre puis on procède à la coloration et à l’examen de celle-ci au microscope.

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