Agglutination

Définition

Définition

De façon générale le terme agglutination désigne la réaction spécifique utilisée par l’organisme pour se défendre et se caractérisant par un rassemblement, sous la forme de petits amas, de n’importe quelle substance, le plus souvent des globules rouges ou des bactéries en présence des anticorps correspondants.

Généralités

L’agglutination est finalement un moyen pour l’organisme de se défendre. On entend par attaque extérieure la pénétration de n’importe quelle substance étrangère à l’intérieur de l’organisme. Dans ces conditions l’organisme concerné fabrique un anticorps en présence duquel va se constituer un rassemblement sous la forme de petits amas d’éléments qui sont généralement des globules rouges ou des bactéries.

Examen médical

Labo

L’organisme humain, sécrète, parmi tous les anticorps synthétisés par lui, uniquement les anticorps IgM c’est-à-dire les immunoglobulines de classe M. Seuls les anticorps IgM sont agglutinants.

Les autres anticorps et plus particulièrement les IgG, que les spécialistes en immunoglobulines appellent anticorps incomplets, possèdent la capacité de participer à des réactions d’agglutination mais dans certains cas seulement. Pour cela ils doivent être associés à des anticorps IgM.

Le test de Coombs, appelé également test à l’antiglobuline, qui est très largement employé afin d’évaluer le degré d’immunisation d’un individu contre le facteur rhésus, fonctionne selon le principe de l’agglutination. Cette technique, permettant de mettre en évidence des anticorps à la surface des globules rouges, est surtout utilisée pour établir le diagnostic de maladies auto-immunes (pathologie au cours de laquelle le patient fabrique des anticorps contre ses propres tissus), de la maladie hémolytique du nouveau-né et de certaines incompatibilités faisant suite à des transfusions de sang et qui sont le résultat de la présence d’agglutinines irrégulières c’est-à-dire d’anticorps qui rendent incompatible les sangs des groupes sanguins ABO et de rhésus qui sont apparemment identiques. Autrement dit ce test permet de déceler la présence d’anticorps fixés sur les globules rouges bien présents à l’intérieur du plasma. Ce test est également utilisé pour mettre en évidence la cause de la destruction trop importante de globules rouges dans le sang.
Il est nécessaire de distinguer deux méthodes. L’une est directe l’autre est indirecte. Indépendamment de ce que l’on recherche on constatera une agglutination des globules rouges de façon visible.

  • Le test de Coombs direct traduit la présence d’anticorps fixés sur les globules rouges et dont il faut préciser le type c’est-à-dire soit des IgM soit d’IgG. Le plus souvent ce sont des auto-anticorps (anticorps sécrétés par le patient contre ses propres tissus) ou chez le nouveau-né et des anticorps qui  proviennent de la mère (allo immunisation).
  • Le test de Coombs indirecte va permettre de détecter des anticorps qui sont, quant à eux, situés à l’intérieur du sérum c’est-à-dire de la partie liquide du sang chez le patient et qui sont capables de se fixer sur les globules rouges. Ce test est positif tout particulièrement quand un individu a préalablement été en contact avec des globules rouges de groupes sanguins différents du sien. Ensuite cette personne a développé des anticorps contre les globules rouges du groupe sanguin auquel il n’appartenait pas, donc étranger. On parle en l’occurence d’allo-anticorps c’est-à-dire d’anticorps dirigés contre l’autre ou bien d’agglutinines irrégulières. Il s’agit d’un phénomène qui est quelquefois observé après une transfusion sanguine ou bien durant une grossesse. Dans ces conditions il est naturel de rechercher la présence d’agglutinine irrégulière systématiquement chez la femme enceinte ou avant d’envisager une transfusion sanguine.

Technique

L’agglutination est le résultat de la fixation d’un anticorps que l’on qualifie d’agglutinant et que l’on appelle agglutinine. L’anticorps se fixe sur son antigène que l’on appelle l’agglutinogène.

L’agglutinogène en question est situé à la surface des éléments qui sont agglutinés.

Les spécialistes en biologie se servent de ce mécanisme étrange pour identifier un antigène. Pour cela il est nécessaire de connaître son anticorps qui va servir de réactif. À l’opposé ce phénomène peut également servir à dépister un anticorps à condition de connaître son antigène. Dans ce cas l’antigène en question constitue le réactif.

 

Examen complémentaire

L’hémagglutination est un test classique, est très souvent utilisé, qui permet de déterminer le groupe sanguin d’un individu.

Pour ceci, l’antigène, prenons par exemple l’antigène de groupe A, se situe à la surface des globules rouges. Celui-ci est néanmoins non connu.

Les biologistes utilisent le réactif anti A qui possède la propriété de provoquer une agglutination des globules rouges ce que ne fera pas, bien entendu, le réactif anti B.

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