Adipocytokine

Définition

Définition

En dehors des substances hormonales connues telles que les oestrogènes et le cortisol, l’adipocyte c’est-à-dire la cellule graisseuse proprement dit  possède également la capacité de sécréter des hormones (système paracrine).

Historique

Depuis une dizaine d’années c’est-à-dire précisément depuis 1994 date à laquelle la leptine a été découverte par Zhang et ses collaborateurs, il est possible de parler de tissu adipeux en termes de glande paracrine et non plus comme un lieu de stockage simple de l’énergie sous forme de triglycérides (variété de corps gras).

En effet le tissu adipeux (graisse) possède la capacité de sécréter de nombreuses substances hormonales ainsi que des peptides (morceaux de protéines) qui sont appelés adipocytokines.

En dehors de ces substances le tissu adipeux possède également la capacité de sécréter les cytokines dont les plus importantes sont le TNF alpha, l’interleukine 6, l’angiotensine II et le PAI 1.

Donc l’adipocyte n’est plus une simple masse de lipide mais réellement une glande endocrine au même titre que la thyroïde ou l’hypophyse entre autres.

Symptômes

Physiologie

L’adiponectine dont le gène codant pour son expression (zone située sur le chromosome donnant des ordres pour sa fabrication) a été identifiée 1995 c’est-à-dire un an après la leptine.

Son taux plasmatique (la concentration dans le sang) est diminué chez les individus obèses mais aussi en cas de lipodystrophie (anormalité du fonctionnement et de l’utilisation du tissu graisseux).

En cas d’obésité le taux d’adiponectine est inversement proportionnelle à l’importance de la masse graisseuse corporelle.

La baisse de cette hormone provenant de l’adipocyte précède l’apparition d’une résistance à l’insuline (hormone destinée à faire baisser le taux de sucre dans le sang).

Chez les individus présentant ces troubles, on constate, à la diminution de leur poids, une augmentation des taux sanguins circulants d’adiponectine. D’autre part ces individus présentent une meilleure réponse à l’injection d’insuline.
Il existe une relation étroite entre l’adiponectine et le syndrome métabolique. Entité relativement récente (année 2000), le syndrome (ensemble de symptômes) métabolique se définit avant tout par le fait qu’un individu ne supporte pas le glucose (sucre simple), et l’on parle pour cette raison d’intolérance au glucose. Les patients présentant un syndrome métabolique ont en plus de l’intolérance au glucose au moins deux des symptômes suivants :

  • Une hypertriglycéridémie (élévation du taux de triglycérides dans le sang)
  • Une hyperlipidémie postprandiale (élévation du taux de graisses dans le sang après un repas) Une diminution du HDL et du LDL (variété de cholestérol)
  • Une présence de tissu adipeux plus importante que la moyenne au niveau des viscères (obésité)
  • Une microalbuminurie quantité d’albumine éliminée dans les urines 
  • Une hyperuricémie (élévation de l’acide urique dans le sang)

Le dosage de l’adiponectine (non pratiquée en routine) est utilisé pour orienter un diagnostic. Pour certains spécialistes sous le dosage est équivalent à celui de l’hémoglobine glyquée afin de déterminer la sensibilité d’un individu à l’insuline. Il s’agit d’une variété d’hémoglobine sur laquelle s’est fixée une molécule de glucose et dont la concentration est dépendante de la glycémie (taux de glucose dans le sang). Son  dosage permet de surveiller efficacement un traitement au long cours chez un diabétique.

Références

Bibliographie

American association of diabetes -9 au14 juin 2005-San Diego (USA).

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