Acrodermatite continue d’Hallopeau

Définition

Définition

L'acrodermatite continue d'Hallopeau, est une dermatose (maladie de peau), constituée par des vésicules érythémateuses (sortes de petites gouttelettes roses, ou rouges), contenant un liquide huileux ou pustuleux, siégeant aux doigts, ou sur la totalité de la main, s'étendant parfois aux autres extrémités (plantes des pieds), et s'accompagnant d'une atteinte des ongles (dystrophie inguinale).

Généralités

Le plus souvent, l'acrodermatite continue d'Hallopeau, se situe au niveau du pouce.

Symptômes

Symptômes

Les symptômes de l'acrodermatite continue d'Hallopeau sont :

  • Pas ou peu de douleurs.
  • Antécédents de traumatisme local.
  • Lésions pustuleuses (croûtes de pus) parfois situées sous l'ongle.
  • Association à un psoriasis (éruption de plaques rouges, recouvertes de squames).

Physiopathologie

Les vésicules ainsi constituées, finissent quelquefois par confluer (se rassembler entre elles), puis par desquamer (tomber).

Traitement

Traitement

L'utilisation de crème à base de cortisone, donne le plus souvent des résultats insuffisants.

Quelques patients répondent à la puvathérapie locale, ou à l'utilisation de l'acide rétinoïque (vitamine A acide), sous forme de comprimés.

La puvathérapie est une méthode thérapeutique appelée également photochimiothérapie. Elle associe l'exposition aux rayons ultra-violets, et l'administration de psoralènes (substances exerçant une action photosensibilisante), c'est-à-dire permettant une augmentation de la sensibilité de la peau aux rayonnements, notamment ultraviolets, utilisés dans cette technique.

Cette sensibilité accrue des kératinocytes (cellules de l'épiderme), est possible grâce au blocage de leur multiplication par les psoralènes, qui se fixent sur l'ADN composant les chromosomes. L'absorption de psoralènes, se fait par voie buccale, accompagnée d'une petite quantité de lait environ 2 heures 1/2 avant la séance. Celle-ci dure de 1 à 20 minutes, pendant lesquelles le sujet (dévêtu), porte une paire de lunettes de protection, et une protection génitale, quand c'est un homme. Le nombre de séances varie de deux à trois par semaine, puis diminue progressivement à une par semaine pendant quelques mois.

Les contre-indications à la puvathérapie sont :

  • L'insuffisance rénale (déficit de fonctionnement des filtres rénaux).
  • La grossesse.
  • La cataracte.
  • L'insuffisance hépatique (déficit de fonctionnement du foie).
  • Le cancer de la peau.
  • Les lésions précancéreuses.

Évolution

Évolution

L'évolution de l'acrodermatite continue d'Hallopeau, se fait par poussées pendant des années : les territoires atteints restent rouges, et l'on constate une atrophie (diminution de volume) de l'épiderme (couche superficielle de la peau).

Quelquefois, les lésions débutent à un seul doigt, puis gagnent progressivement les doigts voisins.

Les poussées, qui se renouvellent sans cesse, finissent par gêner beaucoup le patient. Chez quelques patients seulement, une atrophie finit par gagner les tissus de voisinage, c'est-à-dire les ongles et les os, entraînant un risque de destruction des ongles, voire des os sous-jacents.