Accouchement difficile

Définition

Définition

Accouchement ne se déroulant pas normalement.

Les difficultés gênant ou empêchant le déroulement normal d'un accouchement s'appellent des (dystocies).

Cause

Cause

L' origine de la dystocie est variable : elle est soit maternelle, soit liée au fœtus, soit les deux à la fois.

Les dystocies importantes nécessitent une césarienne.

1) Les dystocies d'origine maternelle sont dues à une anomalie présente chez la mère.

On distingue (liste non exhaustive) :

  • Les dystocies dynamiques dues à une anomalie de la contraction de l'utérus. Soit les contractions sont trop peu marquées, ce qui entraîne un espacement trop important des contractions provoquant une inertie ou une atonie musculaire de l'utérus (perte de "puissance" de contraction), soit il existe un manque d'amplitude de ces contractions. Dans les deux cas, le résultat est le même. Le traitement consiste alors à perfuser la patiente avec de l'ocytocine, qui est un médicament permettant de stimuler les contractions de l'utérus et de rétablir leur régularité et leur intensité. Néanmoins, les contractions ne doivent pas être trop fortes, car l'élévation de la puissance du tonus musculaire utérin peut parfois être nocive, surtout quand il existe un obstacle à la progression du fœtus à travers la filière génitale. Dans ce cas, le gynécologue-accoucheur peut envisager de pratiquer une césarienne.
  • .Les dystocies cervicales se situent au niveau du col de l'utérus et proviennent le plus souvent d'une rigidité secondaire à une anomalie de la contraction de l'utérus lui-même, ou d'une agglutination du col qui refuse de s'ouvrir. Chez certaines patientes, il existe un rétrécissement dû à une lésion cicatricielle survenue après la cautérisation (brûlure) au cours d'une intervention chirurgicale. Dans ce cas, l'obstétricien est amené à pratiquer une césarienne.
  • Les dystocies par obstacle sont dues à la présence d'une tumeur qui s'oppose à la descente du fœtus, empêchant ainsi sa progression. Ces tumeurs peuvent être un kyste de l'ovaire ou un fibromyome. Les myomes sont constitués par du tissu musculaire à fibres lisses (ou liomyomes). Ils siègent dans les régions de l'organisme où l'on trouve des fibres musculaires lisses comme l'utérus par exemple (fibromyome).
  • Le placenta praevia est l'insertion basse du placenta. Ceci constitue une autre forme de dystocie gênant l'expulsion du fœtus et nécessitant également une césarienne.
  • Les dystocies osseuses sont dues à un bassin déformé ou trop petit. Grâce à un examen soigneux et un interrogatoire prenant en compte les antécédents de la patiente et ceux de sa famille, il est possible de prévoir cette variété de dystocie. L'examen clinique et la mesure du bassin (obtenu par la radiopelvimétrie : radio du bassin) permettent de mettre en évidence un rétrécissement osseux qui est parfois si important qu'il est alors nécessaire d'envisager une césarienne à la fin de la grossesse avant que la patiente ne commence à souffrir. Dans certains cas, il existe un rétrécissement modéré qui nécessite une période d'observation que l'on appelle épreuve du travail. Dans ce cas, l'accouchement aura lieu par les voies naturelles à condition que la tête du fœtus s'engage convenablement.
  • Un exemple de dystocie plutôt rare est la maladie de Chrobak qui est liée à un enfoncement de l'acétabulum (cavité s'articulant avec la tête du fémur pour former l'articulation de hanche). La maladie de Chrobak (ou d'Otto-Chrobak) est secondaire à une dégénérescence du tissu osseux en arthrose.
  • Le rétrécissement du vagin.
  • La présence de kystes dans le vagin.
  • L'étroitesse de la vulve.
  • La présence de cicatrices de brûlure.
  • Des antécédents d'épisiotomie.

.2) Les dystocies liées au fœtus:

  • Présentation du siège (présentation par le postérieur) chez la femme qui accouche pour la première fois.
  • Présentation de la face.
  • Présentation du front.
  • Présentation de l'épaule.
  • Épaules trop larges.
  • Fœtus volumineux.
  • Présence d'une hydrocéphalie (augmentation du volume du crâne liée à la présence trop importante de liquide).
  • Présence d'une tumeur au niveau du cou ou du bassin

Traitement

Traitement

L'épisiotomie est une intervention chirurgicale consistant à sectionner les muscles superficiels du périnée, c'est-à-dire de la région qui constitue le plancher du petit bassin où se trouvent les organes génitaux externes (vulve chez la femme) et l'anus. La section de la muqueuse du vagin (qui fait partie de ce plancher pelvien) est effectuée en même temps. L'épisiotomie a pour but de faciliter le passage de la tête et l'expulsion du fœtus à la fin de l'accouchement. Le chirurgien-obstétricien doit décider, au moment de la sortie du nouveau-né, de faire ou pas une épisiotomie. Cette décision dépend non seulement de l'anatomie de la femme (variable d'une femme à l'autre), essentiellement de l'espace qui existe entre l'anus et de l'orifice vaginal, mais également de l'habitude et de l'expérience du gynécologue-accoucheur.Au moment où la tête est au couronnement (juste avant son passage par la vulve), l'épisiotomie peut être nécessaire pour prévenir la déchirure des tissus du périnée. Une fois que la tête a franchi l'orifice vaginal, le reste du corps sort plus facilement. Lorsqu'une épisiotomie a été faite une première fois, les suivantes auront lieu la plupart du temps au même endroit.L'épisiotomie est nécessaire :

  • En présence d'un bébé ayant un crâne volumineux
  • Quand le nouveau-né se présente par le siège
  • Quand l'extraction par les forceps est nécessaire
  • Chez certaines femmes présentant des anomalies du périnée
  • Chez les femmes qui ont subi une excision
  • Pour prévenir d'éventuels troubles fonctionnels, c'est-à-dire des anomalies au moment de l'émission de l'urine (incontinence urinaire)

Références

Termes et Articles associés