CLIMASTON

Climaston est un médicament à base d’estroprogestatifs (œstrogènes associés à de la progestérone) fabriqué par le laboratoire Solvay Pharma et remboursé à 65 % et se présentant sous la forme :

Climaston 1 mg/5 mg en comprimés saumons sous forme de plaquettes de 28.
Climaston 1 mg/10 mg en comprimés blancs en plaquettes de 28.
Climaston 2 mg /10 mg en comprimés roses (14) jaune (14) en plaquettes de 28.

Ce médicament qui contient de l’œstradiol est destiné à corriger une carence en oestrogènes. La dydrogestérone (progestatif) qu’il contient également un effet protecteur de l’utérus.
Les estroprogestatifs sont utilisés pour traiter certains symptômes de la ménopause c’est-à-dire les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale entre autres. Ces médicaments sont également utilisés pour prévenir l’ostéoporose chez la femme ménopausée en particulier chez celle qui présente un risque plus important de fracture.

Contre-indication
Trouble de la coagulation sanguine.
Accidents thrombo-emboliques.
Phlébite.
Embolie pulmonaire.
Embolie amniotique.
Cancers hormonodépendants même après obtention de la guérison.
Augmentation de volume l’utérus non suivi médicalement.
Troubles hépatiques.
Porphyrie.
Coronaropathie (atteinte des coronaires).
Atteinte des valves cardiaques.
Insuffisance rénale chronique.
Cholestase (calcul biliaire).
Tumeurs bénignes ou malignes du sein.
Tumeur de l’endomètre.
Tumeur de l’hypophyse.
Connectivite (maladie systémique concernant le collagène).
Hyperlipidémie (élévation du taux des corps gras dans le sang).
Allaitement.
Grossesse (pour le diéthylstilboestrol).
Adénocarcinome (cancer) du vagin à cellules claires.
Antécédent de maladie thrombo-embolique.
Hepatite.
Diabète.

Effets indésirables
Céphalée (maux de tête).
Tension des glandes mammaires.
Prise de poids (par rétention de sodium et d’eau)
Candidose du vagin.
Asthénie.
Dépression.
Élévation de la tension artérielle.
Ballonnements.
Nausée.
Douleurs abdominales.
Prurit (démangeaisons).
Œdème.
Modification du poids
Saignements Intermenstruels.
Aménorrhée quelquefois permanente.
Mastodynie (impression de seins tendus et douloureux).
Nausée.
Vomissements.
Somnolence.
Vertiges.
Gingivite (inflammation des gencives).
Hyperplasie des gencives (augmentation de volume).
Chloasma (taches brunâtres de la peau).
Troubles visuels.
Diplopie (dédoublement de la vue)
Scotomes (taches visuelles).
Atteinte rétinienne.
Ictère surtout en ce qui concerne les norstéroïdes.
Aggravation d’une insuffisance veineuse des membres inférieurs
Accidents vasculaires cérébraux
Cancer du sein.
Cancer de l’endomètre.
Métrorragies.
Féminisation chez l’homme avec gynécomastie.
Atrophie des testicules.
Impuissance.
Modification de la pilosité.
Augmentation des accidents cardio-vasculaires.
Risque de lithiase biliaire.
Baisse de la glycémie ou au contraire élévation de celle-ci.

Posologie
Les estroprogestatifs peuvent indifféremment être pris pendant le repas ou en dehors de ceux-ci.
Habituellement  pour les estroprogestatifs dosés à 1 mg d’estrogènes et 5 mg, il est prescrit un comprimé par jour.
Pour les estroprogestatifs dosés à 1 mg  d’œstrogènes et à 10 mg de progestérone, il est prescrit un comprimé blanc les 14 premiers jours puis un comprimé gris les 14 jours suivants.
Pour les estroprogestatifs dosés à 2 mg  d’œstrogènes et à 10 mg de progestérone, il est prescrit un comprimé rose pendant 14 jours puis un comprimé jaune pendant 14 jours.
Il est quelquefois utile d’entamer une nouvelle plaquette dés la fin de la précédente afin de ne pas faire d’interruption entre deux cycles.

Commentaires
Le traitement est susceptible d’être moins efficace quand il est associé à la prise conjointe d’un médicament contenant un inducteur enzymatique.
Des études récentes ont montré une accentuation du risque de cancer du sein chez la femme qui a reçu un traitement prolongé visant à lutter contre les symptômes de la ménopause. Dans ce cas le traitement sera prescrit à dose minimale efficace et pour une durée la plus courte possible.
Il est nécessaire, d’autre part, d’effectuer un bilan suivi d’une surveillance médicale régulière essentiellement quand le patient présente une élévation de la tension artérielle, une tumeur bénigne du foie, un diabète, une tumeur de l’utérus, une endométriose, des migraines, une lithiase biliaire, des crises d’épilepsie, une otospongiose, de l’asthme, une insuffisance rénale, une insuffisance cardiaque, un excès de triglycérides dans le sang, un lupus érythémateux disséminé, une obésité, des antécédents familiaux de cancer du sein, des antécédents familiaux au personnel d’accidents thrombo-embolique (voir ce texte dans l’encyclopédie médicale Vulgaris).
En cas d’apparition de céphalée violente et inhabituelle ou encore de jaunisse (ictère) ou d’une élévation important de la tension artérielle, voire de gonflement douloureux des jambes, d’essoufflement il est nécessaire de demander un avis médical.
Quand une intervention chirurgicale a été programmée il est préférable d’interrompre le traitement à base de estroprogestatifs, environ un mois avant.
Ce type de médicament est susceptible de favoriser l’apparition de thrombose. C’est la raison pour laquelle en cas d’alitement prolongé il est nécessaire de suspendre le traitement.
Si un patient oublie un comprimé il est nécessaire d’en prendre un dès que possible. Le comprimé suivant sera pris normalement.
En cas d’oubli de la date, depuis plus de 12 heures, il n’est pas nécessaire de prendre le comprimé oublié mais de poursuivre le traitement normalement.
L’oubli d’un comprimé est susceptible d’entraîner l’apparition de saignement que les spécialistes en gynécologie-obstétrique appellent des spottings.
La réapparition des règles se fait assez fréquemment mais pas obligatoirement à la fin de chaque plaquette. Si l’on constate des saignements génitaux irréguliers au cours des deux ou trois premiers mois de traitement et en cas de saignements persistants plus longtemps il est nécessaire de demander un avis médical spécialisé en gynécologie.