CISPLATYL

CISPLATYLCisplatine sous forme injectable à 10 mg pour 20 ml en poudre pour usage parentéral (lyophilisat) de 10 mg + 10 ml de solvant.Action
· Anticancéreux
· La cisplatine est une molécule dérivée du platine. Elle possède une activité qui agit par inhibition sélective et préférentielle de la synthèse de l’ADN puis secondairement de la synthèse de l’ARN et des protéines de la cellule.
· Généralement, la cisplatine est utilisée en association avec d’autres médicaments possédant des propriétés anticancéreuses.

Indications
· Cancer bronchique
· Cancer de la sphère O.R.L.
· Cancer de l’endomètre
· Cancer du canal anal
· Cancer du col de l’utérus
· Cancer épidermoïde
· Cancer oesophagien
· Cancer vésical
· Tumeur ovarienne
· Tumeur testiculaire

Contre-indications
· Grossesse et allaitement (risque d’effet tératogène)
· Toute allergie ou hypersensibilité aux produits dérivant du platine
· Créatinémie deux fois supérieure à la norme
· Atteinte auditive également.

Posologie
Quand le cisplatine est utilisé seul, chez l’adulte et chez l’enfant : 50 à 100 mg par mètre carré toutes les 3 à 6 semaines, soit en administration unique, soit fractionnée sur 5 jours.
Le cisplatine peut être associé avec d’autres molécules. Dans ce cas, la posologie doit être modifiée en fonction de la nature et de la toxicité des autres composants médicamenteux.

Effets indésirables
· Aménorrhée fréquente chez la femme
· Au point d’injection, chez certains patients, il est possible de voir apparaître une inflammation, une induration ou une nécrose nécessitant alors une réparation plastique avec si nécessaire une exérèse large et une greffe de peau.
· Azoospermie
· Hyperuricémie
· Toxicité digestive à type d’anorexie, de vomissements ou de simples nausées survenant très fréquemment
· Oligospermie
· Pigmentation de la peau et des ongles
· Réactions allergiques, quelquefois anaphylactiques
· Survenue de ménopause précoce
· Toxicité au niveau de la moelle osseuse survenant habituellement rapidement, quelquefois retardée, mais totalement réversible. Elle nécessite une surveillance hématologique stricte avant chaque traitement permettant ainsi un ajustement de la posologie et éventuellement un arrêt de ce traitement.
· Toxicité au niveau du rein
· Toxicité auditive se traduisant par des bourdonnements d’oreille, une perte d’audition : il s’agit d’une ototoxicité cumulative.
· Toxicité neurologique se traduisant par une neuropathie des nerfs périphériques essentiellement en cas de traitement prolongé
· Troubles cardiaques (rares)
· Troubles hépatiques (élévation des transaminases)

Ce médicament ne doit pas être associé avec :
· Ciclosporine
· Vaccin vivant atténué
· Aminoside

Utilisation
L’utilisation systématique d’antiémétisants tels que le Zophren, le Navoban ou le Kytril est nécessaire. Dans certaines situations, il est quelquefois nécessaire d’injecter un antidote spécifique ou un corticoïde.
Une surveillance stricte et régulière doit avoir lieu. Celle-ci se fera par l’intermédiaire de la formule numération sanguine, du contrôle des fonctions rénales, des fonctions hépatiques, du ionogramme.
Un examen neurologique et un audiogramme doivent être effectués régulièrement.Il est nécessaire d’assurer une diurèse abondante (boire environ 3 litres par jour) 24 heures avant et après administration de ce médicament.
En cas d’extravasation, il est nécessaire d’arrêter immédiatement l’administration du médicament et de ne pas retirer l’aiguille mais d’aspirer les résidus de médicament et de sang à l’aide de l’aiguille laissée en place. L’application d’une vessie de glace sur la lésion pendant plusieurs heures est souhaitable.