ACTRAPID

ACTRAPIDInsuline rapide (voir action) en flacon de 10 ml ou en cartouche pour stylo de type Penfil 3ml ou en stylo pré rempli jetable de type Novolet à 3 ml.Action
L’insuline est une hormone provenant du pancréas et ayant une action hypoglycémiante (diminuant le taux de sucre dans le sang) utilisée dans le traitement du diabète insulinodépendant (diabète nécessitant de l’insuline pour être équilibré) ou insulinoprive. L’insuline possède également des actions anabolisantes (favorisant en quelque sorte l’élaboration – la synthèse – et l’agencement des protéines de l’organisme).
Dans le passé, l’insuline était obtenue à partir des pancréas d’animaux (boeuf et porc) puis purifiée après cette extraction. Actuellement, seules les insulines obtenues par synthèse biologique (qui reproduisent les mêmes effets que l’insuline humaine) sont utilisées.
En ce qui concerne son administration, l’insuline ne peut être apportée à l’organisme que par voie parentérale c’est-à-dire sous-cutanée ou intraveineuse.

Les durées d’action de l’insuline sont regroupées en trois catégories :
· Une durée d’action brève pour les insulines rapides allant de 4 à 6 heures
· Une durée d’action intermédiaire pour les insulines intermédiaires qui est de l’ordre de 12 h
· Une durée d’action longue pour les insulines lentes et ultra lentes allant de 24 à 36 heures.

Indications
· Diabète insulinodépendant (diabète nécessitant de l’insuline pour être équilibré)
· Diabète de la grossesse
· Diabète se présentant avec des complications de type rétinopathie (atteinte de la rétine) d’origine diabétique et évolutive
· Diabète habituellement non insulinodépendant, en période de déséquilibre ou en présence d’une agression extérieure telle qu’une intervention chirurgicale entre autres
· Acidose diabétique et coma acidocétosique. Le diabète se caractérise par un manque ou une mauvaise utilisation de l’insuline dans le sang, secondaire à un déficit de fabrication de cette hormone par le pancréas. Cette maladie débute brutalement, et si elle n’est pas traitée, aboutit à une autre maladie appelée l’acidocétose. L’acidocétose correspond à une élévation excessive de l’acidité du sang due à une accumulation d’éléments appelés corps cétoniques.
Ces corps cétoniques sont des produits chimiques : l’acétone, l’acide bétaoxydobutyrique et l’acide diacétique. L’acidocétose s’observe quand des individus restent une longue période sans s’alimenter. Elle est également observée lorsqu’il existe des vomissements importants et prolongés. Dans le cas du diabète insulinodépendant, l’acidocétose correspond à une complication du diabète sucré qui se caractérise par le fait que le glucose (sucre) ne rentre pas ou mal dans les cellules où il est nécessaire.
Les cellules vont devoir utiliser d’autres constituants comme combustible pour fonctionner. Elles s’orientent alors vers les acides gras, qui sont les éléments de base des corps gras contenus dans le sang, mais dont la dégradation va entraîner la formation d’autres éléments chimiques qui vont alors s’accumuler dans le sang : les corps cétoniques.
L’acidocétose est secondaire à une insulinopénie importante, c’est-à-dire la baisse de la quantité d’insuline qui a pour rôle de faire baisser le taux de sucre dans le sang. Ceci entraîne une élévation du taux de sucre dans les urines, et la présence de sucre dans les urines (glycosurie) provoque une diurèse osmotique (augmentation de la quantité d’eau dans l’urine) entraînant du même coup une quantité importante de sodium (sel) provenant du sang. Cette perte d’eau pour l’organisme est à l’origine de ce que l’on appelle une hyperosmolarité extracellulaire (augmentation de la concentration en dehors des cellules qui constituent l’organisme). Ceci attire l’eau de l’intérieur des cellules vers l’extérieur, responsable d’un degré variable de déshydratation de la cellule et secondairement d’une hypovolémie (diminution de la quantité de sang circulant). Parallèlement, on constate une perte importante de potassium également due au catabolisme cellulaire (destruction des cellules) et au fait que les reins laissent passer (fuir) du potassium (fuite rénale).

Posologie
La posologie est adaptée à chaque patient selon sa pathologie.
Un traitement par insuline en dehors des cas d’urgence doit s’effectuer en milieu hospitalier et à des doses de 20 à 40 unités par jour en augmentant de deux unités internationales chaque jour jusqu’à disparition de la glycosurie (présence de sucre dans les urines)

Contre-indications
Allergie ou hypersensibilité à la protamine contenue dans certaines insulines.

Précautions d’emploi
Le diabétique, après son passage à l’hôpital dans un service de diabétologie et d’endocrinologie, est informé puis éduqué à la manière de prendre ses repas c’est-à-dire à la répartition correcte des apports alimentaires (alimentation contrôlée). D’autre part, il apprendra à
· Utiliser les gestes et les quantités d’insuline nécessaires
· Se contrôler lui-même (autocontrôle)
· Effectuer une glycémie (glycémie capillaire : en se piquant le doigt)
· Utiliser les nouveaux appareils permettant d’obtenir la glycémie sans agresser l’organisme (brassard du poignet entre autres)
· Contrôler sa glycosurie (présence de sucre dans les urines)
· Contrôler son acétonurie (présence d’acétone dans les urines).
ceci lui permettant d’adapter les doses l’insuline en conséquence mais aussi en prévention d’une éventuelle hypoglycémie (baisse du taux de sucre dans le sang).

Effets indésirables
Hypoglycémie : diminution du taux de sucre dans le sang, susceptible de survenir en cas de surdosage (injection d’une trop grande quantité insuline) ou en présence d’une insuffisance d’apport alimentaire contenant essentiellement des glucides (sucre).

Les symptômes de l’hypoglycémie sont :
· La sensation de faim
· Les sueurs
· Les céphalées
· Les troubles visuels
· Les tremblements
· La fatigue
· La confusion

Précautions d’emploi
L’alimentation du diabétique doit être équilibrée. Elle nécessite une répartition correcte et adaptée des apports alimentaires (contrôle alimentaire).
La consommation d’alcool est fortement déconseillée, voire interditeOn considère que le diabète est équilibré quand le diabétique à un poids stable proche du poids idéal et si d’autre part on ne constate ni glycosurie, ni acétonurie ni malaises dus à l’hypoglycémie.

Interactions médicamenteuses
Il est formellement déconseillé d’associer l’insuline avec du danazol et avec l’alcool.
Les molécules suivantes :
· La chlorpromazine
· Le salbutamol
· Les corticoïdes
· La ritodrine
· La terbutaline
· Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion
· Les salicylés (aspirine)
· L’octréotide
· Les bêtabloquantsdoivent donner lieu à des précautions d’emploi en cas d’association avec l’insuline.