œsophage et thé vert

Plusieurs travaux ont suggéré que certaines substances contenues dans le thé vert et plus spécifiquement l’épigallocatéchine galate (Egcg) qui correspond à un polyphénol, posséderaient des effets préventifs contre certains cancers du tube digestif.

Une équipe de Boston a évalué les propriétés de l’Egicg provenant de l’œsophage d’un patient atteint d’une maladie de Barrett. La maladie de Barrett correspond à la présence de cellules recouvrant normalement l’intérieur de l’estomac dans le bas l’œsophage juste au-dessus de la jonction normalement située entre l’estomac et l’œsophage (oesophago-gastrique). Ce syndrome associe une hernie hiatale (passage de l’estomac à travers le trou permettant le passage de l’œsophage) et des ulcères de la zone située en bas de l’œsophage (ulcères de Barret) qui peuvent éventuellement présenter une dégénérescence cancéreuse.

Des cellules tumorales, plus précisément provenant d’adénocarcinome, ont été traitées dans un laboratoire (in vitro) avec des concentrations plus ou moins importantes d’Egcg. Les chercheurs ont remarqué que la croissance des cellules était modifiée dans ce cas. Ils ont remarqué qu’en plus de l’inhibition de la croissance cellulaire, l’apoptose (mécanisme d’auto-destruction des cellules sous les ordres du programme génétique) survenait plus précocement, c’est-à-dire dès la 24e heure.

D’autres résultats de laboratoire obtenus par les chercheurs montrent que les extraits de thé vert sont susceptibles d’abaisser la prévalence de l’adénocarcinome de l’œsophage, c’est-à-dire le nombre de cas de survenue de l’adénocarcinome de l’œsophage.
Un adénocarcinome est une tumeur maligne à l’origine de tissu ressemblant à un tissu glandulaire, reproduisant en gros la structure normale des glandes et des muqueuses (couche de cellules recouvrant les organes creux en contact avec l’air). Autrement dit, l’adénocarcinome est une tumeur maligne qui se développe aux dépens de tissus (ensemble de cellules) glandulaires..