Constipation primitive et constipation secondaire

© Constipation primitive et constipation secondaire

Il faut distinguer la constipation primitive, qui ne s’accompagne pas de problème organique (lésion entre autres) de la constipation secondaire qui, elle, est liée à une véritable atteinte de l’organisme.

La constipation primitive
Elle peut avoir diverses causes :

  • Elle est souvent la conséquence d’un trouble de la progression, à l’intérieur du côlon, du bol fécal, c’est-à-dire des aliments qui ont été digérés préalablement au niveau de l’intestin grêle. Ceci est dû à un ralentissement global de la mobilité intestinale.
  • Elle peut également être causée par des contractions spasmodiques irrégulières qui ne sont plus véritablement efficaces. Les scientifiques parlent d’inertie colique ou de constipation terminale.
  • Elle peut aussi être le résultat d’un trouble de la défécation.

Habituellement (c’est-à-dire physiologiquement), la défécation (c’est-à-dire le fait d’aller à la selle) comprend trois étapes.
La première étape est le résultat d’un mécanisme réflexe. Elle comprend le passage du bol fécal (c’est-à-dire les substances qui vont devenir des excréments), d’une partie du gros intestin que l’on appelle le sigmoïde vers la partie terminale du gros intestin que l’on appelle le rectum. Au cours de cette première étape, le sphincter interne doit se relâcher : c’est ce que l’on appelle le réflexe recto-annal inhibiteur (un sphincter est un ensemble de muscles circulaires qui ferment un orifice). Ensuite apparaît la contraction du sphincter externe et du muscle releveur de l’anus.

La deuxième étape est cette fois-ci volontaire et non plus réflexe. En effet, quand la nécessité de déféquer se fait ressentir, il est nécessaire de contracter les muscles de l’abdomen et du diaphragme afin d’augmenter la pression à l’intérieur de l’abdomen.

La troisième étape est une étape à la fois réflexe et volontaire. Elle comprend le relâchement simultané des sphincters internes, des sphincters externes et des releveurs de l’anus, suivi de la contraction du rectum, permettant ainsi l’évacuation des excréments par l’anus.

La constipation secondaire
Comme la constipation primitive, elle peut avoir différentes causes :

  • Elle peut résulter d’une obstruction mécanique (un obstacle) comme cela survient par exemple en cas de tumeur du côlon.
  • Une inflammation, c’est-à-dire une modification de la muqueuse (cellules qui tapissent l’intérieur des intestins) peut également entraîner une constipation secondaire. Ce phénomène survient en cas de problèmes hormonaux : c’est ce que l’on appelle la dysrégulation endocrinienne. Celle-ci apparaît au cours de certaines maladies telles que l’hypothyroïdie ou le diabète.
  • Les maladies neurologiques comme la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson ou la sclérodermie sont susceptibles d’entraîner l’apparition d’une constipation secondaire.
  • La prise de certains médicaments comme les antidépresseurs, les laxatifs irritants, les diurétiques, les bêtabloquants, les médicaments contenant de l’alumine ou de la codéine sont également susceptibles d’entraîner l’apparition de constipation secondaire.
  • Certaines maladies comme le mégacôlon, les hémorroïdes, les fissures anales, une atteinte du périnée (zone du corps comprise entre l’appareil sexuel en avant et l’anus en arrière), des adhérences (des accollements faisant suite à une intervention chirurgicale), un accouchement, un prolapsus rectal, peuvent également aboutir à l’apparition d’une constipation secondaire.

Une place à part est faite au fécalome. Le fécalome est l’accumulation, à l’intérieur du rectum, de selles desséchées (déshydratées) qui, d’autre part, sont volumineuses. La survenue de fécalome est favorisée chez la personne âgée par un alitement, et chez la personne adulte non âgée par la sédentarité et une alimentation insuffisamment riche en fibres entre autres.